ÉCONOMIE DE LA SANTÉ: AVANCÉES THÉORIQUES ET OPÉRATIONNELLES
par Sandrine Chambaretaud et Laurence Hartmann
http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/10-91.pdf
Fiche de lecture de Rene Mages (septembre-octobre 2014)
Cette publication de l'OFCE date d'octobre 2004 et gravite autour de l'évolution des dépenses de santé qui en France s'élèvent (comme dans la plupart des pays de l’OCDE) à près de 10 % du produit intérieur brut. L'OFCE l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques est un organisme indépendant de prévision, de recherche et d'évaluation des politiques publiques. Les opinions émises dans cet article n'engagent pas l'OFCE mais uniquement les deux auteurs.
Cette publication fait référence à de nombreux travaux théoriques dont la théorie des incitations (voir la page 257 ainsi que ce document explicatif de 7 pages http://tinyurl.com/theoriedesincitations ) et utilise abondamment la terminologie "risque moral" dans le sens de "aléa moral" (http://tinyurl.com/risquemoral) ainsi que deux termes de l'analyse stochastique assez courants dans le monde de la finance :
Ex_ante , Ex_post (voir Wikipedia).
Sont étudiés les divers aléas en particulier leurs incidences sur le comportement des assurés (voir la page 252) ainsi que les mécanismes de responsabilisation de la demande au coût des soins (qui reste toute théorique) tant sur le plan de l’efficacité que celui de l’équité (voir la page 256).
De nombreuses difficultés sont soulevées en particulier sur les métriques (ou mesures normatives) en matière d'économie sur la santé (voir la page 241) ainsi que sur le caractère aléatoire du risque épidémiologique.
L'encarté de la page 249 constitue un bref aperçu qui permet de prendre toute la mesure de la complexité de l’arbitrage en termes d’allocation des ressources et donc ce qui est sous-tendu par l’idée de "maîtrise des dépenses de santé".
La conclusion en page 263 permettra au lecteur pressé de se faire une idée assez précise de la difficile harmonisation mais ô combien nécessaire entre éthique médicale et économie.